Nouvel Espace du Cher - Communication post-inondation de juin 2024
Un phénomène de crue extrême a touché plusieurs communes situées sur le territoire du Nouvel Espace du Cher le 21 juin dernier.
Plus de 60 mm sont tombés en quelques heures… Cet évènement soudain et intense a généré des conséquences matérielles (dégâts dans les habitations et propriétés, effondrement de talus, etc.) et marque les esprits des sinistrés, riverains des cours d’eau et acteurs économiques impactés. Aujourd’hui exceptionnels (pluies de très forte intensité sur des sols déjà gorgés d’eau), ces épisodes pourraient se produire plus fréquemment dans le contexte de changement climatique.
La capacité hydraulique des cours d’eau et fossés ne permet pas d’accueillir ce type d’évènement. Par ailleurs, des pans entiers de versants ont été emportés par l’eau, venant appauvrir les terres agricoles et aggraver l’intensité de l’inondation.
Creuser davantage les fossés ou augmenter les capacités des buses sont de fausses bonnes idées car cela amène l’eau plus vite en bas, aggravant la rapidité et la violence des inondations. Dans certains cas très ponctuels, ces solutions sont parfois nécessaires pour prémunir de dégâts localisés sur les biens et les personnes.
Pour atténuer ces phénomènes, il est primordial de retenir l’eau le plus en amont possible, de faciliter son infiltration et de diminuer l’impact des gouttes de pluie. Pour cela, des solutions existent et sont d’ailleurs déjà mises en œuvre par des propriétaires et exploitants agricoles :
En préventif, des mesures agronomiques s’avèrent efficaces avec par exemple la couverture des sols, les intercultures, des rotations plus longues, le sens du travail du sol, et toutes les techniques augmentant la capacité d’infiltration et le stockage de l’eau dans les sols : limitation des labours, résidus de cultures et plus de matières organiques.
Sur l’aspect hydraulique, une combinaison de solution par le vivant peut porter ses fruits : plantation de haies, d’arbres, implantation de fascines (barrières de tressage végétal faisant obstacle aux écoulements), création de zones tampons de type mare.
Toutes ces techniques sont non seulement bénéfiques pour limiter le ruissellement et l’érosion des sols mais aussi pour favoriser la biodiversité et améliorer la qualité de l’eau.
Depuis 2020, le NEC accompagne les acteurs du territoire sur des projets de plantation, par le biais du Contrat Territorial du Cher canalisé et ses affluents. Des subventions sont dédiées à ces plantations. Le syndicat se tient à la disposition des communes, agriculteurs et particuliers pour des conseils techniques et pour tout nouveau projet de plantation.
Pour nous contacter : contact@le-nec.fr – 02.47.30.81.08